Entre les premières crêtes bleues des monts d’Arrée au sud et d’ultimes roches blanchies d’écume au nord, la nature et les hommes semblent s’être ingéniés depuis des millénaires à façonner, envers et contre tout, ce paysage minéral. Arbres et champs ne sont que l’écrin d’où émergent mille et mille sculptures sorties des mains du vent, de la mer et des hommes. Du minutieux assemblage du cairn de Barnenez aux clochers ajourés, de l’étrange viaduc de Morlaix aux falaises de Guimaëc, des épaisses ardoises qui couvrent les maisons aux remparts des pointes de la baie, tout ici semble entré en résistance contre l’usure du temps.